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Dead End Run

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El Topo 0.25 Beurk !
Ordell Robbie 0 Ishii Sogo dans l'impasse
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Beurk !

Ishii Sogo a toujours su faire de ses films des expériences sensorielles fortes. De ses premieres tentatives où l'énergie l'emportait sur les faiblesses d'un scénario ou une mise en scène pas toujours parfaits à ses oeuvres plus récentes qui mèlent atmosphères envoutantes et sophistication extrème, une place considérable a toujours été laissée au ressenti, quitte à ce que ce dernier prenne le pas sur le contenu du film. Dans Dead End Run, ce postulat se vérifie toujours. Mais c'est là la principale tare du film, car si ressenti il y a, c'est la consternation et l'incrédulité qui le composent en majorité. Qu'est il arrivé à Ishii Sogo ? Qu'a-t-il bien pu se passer entre Gojoe, son admirable film précédent et cette caricature très laide et très vide de son cinéma qu'est Dead End Run ? Impossible d'y répondre. Pourtant les faits sont là, il n'y a rien dans Dead End Run, rien sinon du brassage de vent, et un exercice formel dont on se serait bien passé. Vingt ans plus tôt, Ishii Sogo tournait Shuffle (son adaptation d'un manga d'Otomo) avec pour but de s'essayer à une mise en scène énergique et speedée, à l'image de ce que Tsukamoto allait faire plus tard. Ici, partant dans l'aventure sans avoir l'ombre d'un sujet à traiter, il semble avoir cherché à se prouver que lui aussi était capable de réaliser un film comme Michael Bay. Verdict : oui il y arrive. Et ce n'est pas une bonne nouvelle.

14 novembre 2004
par El Topo




Ishii Sogo dans l'impasse

Très grosse déception de la part de ce cinéaste japonais de premier plan qu'est Ishii Sogo (au moins comparable à un Desert Moon rayon grosse désillusion c'est dire), Dead End Run ressemble à trois courts métrages mis bout à bout et trois mauvais avec ça qui hors le casting trois étoiles auraient pu etre réalisés par n'importe quel tacheron issu de la publicité et/ou du vidéoclip qui réaliserait son premier long et croirait que le cinéma c'est de la publicité en version longue. Réponse électrique à l'héritier Tsukamoto, Electric Dragon 80 000 V était déjà à deux doigts de sombrer dans ce genre de travers mais s'en tirait le plus souvent avec les honneurs. Moins inspiré cette fois, Ishii se plante en beauté. Ici, tout n'est en effet que compilation d'effets clippesques gratuits cherchant à en mettre plein la vue, un Best Of du pire du cinéma des années 80 avec 20 ans de retard.

Quel est le fil conducteur d'ailleurs? En voyant les deux premiers sketches, on pourrait croire qu'il s'agit d'un exercice de style où chaque récit se déroulerait dans une impasse sauf que le dernier se déroule sur un toit d'immeuble, le premier virant vite au mauvais clip de Bjork rayon comédie musicale, le second au face à face bidon de polar, le troisième au mauvais film de prise d'otages s'achevant comme de la mauvaise SF. Absolument chaque effet de mise en scène et/ou montage est utilisé de façon gratuite: montage épileptique des moments de course et d'une bonne partie du film, caméras portées qui donnent le mal de mer et donnent l'impression de voir un réalisateur de publicité qui vient de découvrir Fukasaku, utilisation du grand angle digne du pire des tacherons, superpositions d'écran foireuses, ralentis de Wong Kar Wai du pauvre, alternances noir et blanc/couleur gratuites, caméra qui tourne mal autour des personnages, filtres chromatiques bidon, usage raté de la focale... Sans compter un travail sur le son aussi subtil qu'un tank et des halos de fumée sur fond de photo ultraléchée nous ramenant aux moments les plus cauchemardesques du cinéma des années 80.

En un mot comme en cent, Dead End Run est un ratage total. Ishii Sogo s'en relèvera-t-il? On espère ne pas avoir assisté à la mort d'un cinéaste japonais qui compte, que ce n'est qu'un reve, que Dead End Run n'a jamais existé ailleurs que dans nos pires cauchemars...



09 juin 2004
par Ordell Robbie


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